Coaching : 5 points d’attention afin d’améliorer notre leadership et notre travail d’équipe 

Je dépasse mes 50 ans, et j’ai pu croiser bien des blessures et injustices qui auraient pu être évitées, dues à un leadership mal équilibré et un travail d’équipe mal ajusté voir ignoré ; et ce, chez moi comme chez autrui, en entreprise, en association ou en église. Je me suis souvent dit que j'écrirai un jour, un article, sur du coaching d'équipe et de leadership. Voilà, c'est fait...

Je viens donc vous proposer 5 points d’attention afin d’améliorer notre leadership et notre travail d’équipe ; ceci n’est pas uniquement tiré du coaching mais aussi du bon sens que l’expérience de vie apporte à chacun, chacune. J’ai pu gérer des équipes de bénévoles en associations et au travail pendant 20 ans, et en église depuis plus longtemps encore ; et bien sûr être confronté à des leaders quasi-parfaits et d’autres maladroits, et des gestions d’équipe attentionnées et d’autres calamiteuses…

Aussi, voici quelques points qui me paraissent pouvoir aider à un leadership humble, juste, assumé et à une gestion d’équipe bienveillante, pertinente :

1.      Un leader se connait et montre de l’assurance

Point positif : Un leader connait ses talents, ses spécificités, son charisme ; les assumer c’est « cultiver son propre jardin et non celui d’autrui » (Padré Pio); c'est faire l'expérience soit même d'un coaching de changement, d'un travail sur soi. Plus il grandi en confiance en lui, plus il construit sur ses expériences positives, plus il peut porter du fruit dans son domaine, en innovant et en affirmant son travail, ses idées, sa vision. Un leadership juste et assumé sait déployer ses capacités.

Point négatif : De manière plus négative, certain leader dans la vie professionnelle comme dans la vie sociale, parce qu’ils ont vécus des réussites, se permettent de passer outre les avis d'autrui, voir d' l’imposer le leur. Centré sur leurs peurs, Ils le font parfois dans des domaines où ils n’ont pas la bonne expertise ; ils causent ainsi beaucoup de dégât, infligent beaucoup de cicatrices. Certains agissent avec le masque du serviteur mais le cœur d’un dictateur pensant que personne ne le remarque… Tôt ou tard, eux, leurs coéquipiers ou leur entreprise/église/association, en subissent les conséquences.

A contrario, manquer « d’assurance » ou « d’autorité » peut mettre à mal le projet, le ministère, la mission, en ouvrant la porte à toutes sortes d’influence, d’exigences, de critiques, mal orientées ou malveillantes.

Un bon leader trouve consciencieusement un équilibre entre assurance et service; pour cela il apprends à bien s'entourer, et à accepter les conseils, les autres regards que les siens sur les situations rencontrées.

2.      Un leader doit savoir écouter ses coéquipiers et se remettre en question

Il y a automatiquement, à un moment ou un autre, un manque de discernement chez quelqu’un qui ne prend pas en compte les avis de ses coéquipiers.

Point positif : Certaines personnes décident d’avoir 1 ou 2 coéquipiers qui ont « cartes blanches » pour dire ce qu’ils pensent, « leurs 4 vérités », afin d’être toujours en vérité avec les évènements, leur propre comportement, et afin d’avoir du recul, un avis extérieur à soi-même. C’est une forme d’humilité et de présence d’esprit. Prendre le temps d’écouter le développement d’avis ou d’idées qui ne sont pas les siennes, ouvre l’esprit, l’élargis et multiplie les possibilités de réussites. Il évite bien des écueils ! L’écoute n’est pas une option en équipe ! C’est un des b.a.-ba non négociable pour réussir une aventure, un challenge. Un bon capitaine n’a pas honte, peur, de se remettre en question, de « perdre son temps » à écouter ses co-équipiers : c’est au contraire la preuve d’un charisme présent, humble, sur lequel on peut s’appuyer. C’est même parfois une question de survie : l’autre peut voir ce que je ne vois pas ou plus.

Point négatif : Un leader qui n’écoute pas ou fait semblant pour ensuite imposer ses vues, ne sais tout simplement pas ce qu’est le travail d’équipe : l’autre n’est pas un pion, un jouet. Beaucoup de partenaires, de collègues ou de bénévoles font les frais d’un égo du leader mal formé (qui a un avis sur tout et sais tout puisqu'il vous est supérieur par son état, son rôle, son poste social !), d’une écoute trop peu prise au sérieux.

De même, Un leader qui fuit un conflit ou ignore un problème, qui « fait l’autruche » (qui met la tête dans le sable devant le danger) au lieu de prendre position, décrédibilise sa posture et met en danger le groupe : en tant que responsable, il n’a pas juste des droits mais aussi des devoirs à assumer !

D’autres, manquent allégrement de justice, ils n’écoutent et ne font confiance qu’à leurs amis, sans essayer de discerner le vrai du faux, le bon du mauvais ; l’affectif, la facilité et le désir de tranquillité, deviennent leur seule boussole. Ils deviennent des leaders qui ont un titre sans en avoir les capacités ; souvent obligés de trouver refuge dans le mensonge, l’accusation gratuite ou le déni pour garder leur autorité…

Ainsi un bon leader doit aussi savoir faire justice, fusse contre ses bras droits, lorsqu’il discerne une faute, une erreur, un abus.

3.      Coaching d'équipe: Un leader discerne avec bienveillance, distribue les rôles dans l’équipe

Point positif : Il est rassurant, agréable, motivant, d’avoir pour leader quelqu’un qui vous traite avec respect et bienveillance, qui vous encourage ; cela vous met en confiance et vous aide à donner le meilleur de vous-même. Le leader doit savoir s’entourer et déléguer. Pour cela, il lui faut observer, discerner les talents, les possibilités, les charismes de chaque membre de son équipe, puis donner un rôle, laisser de la place à une nouvelle manière d'agir et de penser que la sienne, et accompagner, encourager avec patience (C'est très agréable d'avoir un tel leader ! Cela permet d'oser tester, apprendre sous un regard bienveillant et sage. Il y a là un côté paternaliste ou maternaliste rassurant et ajusté s'il aide a déployer son potentiel et non à cocooner). Ainsi seulement il peut déterminer, proposer un rôle clair et perspicace pour chacun. Son autorité sait accompagner chacun selon ses possibilités, afin de mieux comprendre les obstacles et les forces, et afin d’aider à améliorer les progrès de chaque membre et du groupe.

Point négatif : Il est décourageant d’être sans cesse "sous des ordres", ou ignoré, accusé, jugé, dédaigné par quelqu’un qui sait se mettre en avant mais ne permet pas à chaque membre d’une équipe de prendre sa place. Ainsi la confusion d'un leader ou de l'équipe, le manque d'organisation du planning/du timing/de la logistique/ des étapes du projet/ des délais, le manque d'anticipation/ de préparation/de feedback (relecture) provoque une lassitude, des erreurs répétées, et un manque de progression dans les services. L'équipier ne trouve pas sa place et la complémentarité entre l'équipe et le leader ne se fait pas correctement, voir pas du tout. Là encore, l’équipier peut devenir un faire-valoir, un sous-fifre qui doit juste faire ce qu'on lui demande (voir un souffre-douleur lorsque la méchanceté s'en mêle), lorsque l’orgueil, la froideur ou l'inattention d’un leader à ces sujets fait fi de prendre en compte les avis de ses partenaires, leurs compétences ou fait fi de rechercher à déployer un bon relationnel avec eux (sous de faux prétexte par exemple: pas le temps, pas important etc).

L'exemple de certaines start up nouvelles aujourd'hui, où l'on y trouve bienveillance et psychologie positive, communication, détente, passion, originalité, complémentarité des rôles, encouragements, formations pour les employés, expertise et simplicité, pourraient donner de sacrées leçons à nombres de leaders... Surtout qu'elles sont parfois tenues par de jeunes cadres fraichement lancés dans le monde professionnel, mais dont l'esprit est empli de modestie, d'attention aux autres, du désir d'apprendre et de passion. Leur atout est d'aimer échanger, réfléchir et construire ensemble en se complétant et en adoptant une position de serviteur, non de contrôlant.